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Du 15 au 21 juillet 2009, c'est tenu la 13ème Assemblée Générale de la KEK à Lyon (France).
L'Assemblée générale à réuni plus de 300 délégués de près de 120 églises d'Europe, cet évennement à marqué le 50ème anniversaire de l'existence de la Conférence des Eglises Européennes réuni pour la première fois à Nyborg en janvier 1959.
L'Eglise vieille catholique mariavite était représentée par Mgr. M. André Le Bec, Evêque de la Province de France et le Père Jerzy M. Wieslaw Kowalczewski, ainsi que des représentants de nombreuses Eglises (orthodoxes, protestants, anglicans, vieux-catholiques...)
Message de la 13ème Assemblée générale de la KEK
à toutes les Eglises membres
Nous, trois cent six délégué(e)s de diverses Eglises d’Europe, réunis dans la cité historique de Lyon, France, du 15 au 21 juillet 2009 sous le thème “Appelés à une seule espérance en Christ”, à l’occasion de la 13ème Assemblée générale et du cinquantième anniversaire de la Conférence des Eglises européennes, adressons ce message aux Eglises membres de notre mouvement oecuménique et de toute l’Europe.
Une seule espérance en Christ
En tant que chrétiens, nous osons espérer. Comme l’affirme l’épître aux Hébreux, la foi est la substance des choses espérées. L’espérance doit être vue comme un aspect essentiel de la foi chrétienne. L’espérance nous donne la joie, la paix, le courage, l’audace et la liberté. Elle nous libère de la crainte, ouvre nos coeurs et renforce notre témoignage du Seigneur ressuscité. Tous les chrétiens et chrétiennes sont appelés à une seule espérance en Christ, source d’amour, de pardon et de réconciliation. En tant que chrétiens, nous partageons notre espérance en Christ ressuscité avec les communautés dans lesquelles nous vivons et auxquelles nous appartenons. La Charta Oecumenica est la base de notre engagement dans le mouvement oecuménique et dans la société.
Regarder vers l’avenir
La KEK, fondée il y a cinquante ans dans une Europe divisée, a cherché à construire des ponts entre l’Est et l’Ouest et à rassembler les chrétiens. Elle a été créée dans une Europe déchirée par la guerre, désespérément en quête de germes d’espérance et de résurrection.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons cinquante ans d’existence de la KEK, la situation en Europe a considérablement changé. Cette année marque le vingtième anniversaire de la chute du rideau de fer, qui a donné une espérance nouvelle non seulement à l’Europe, mais au monde entier. Néanmoins, beaucoup de sociétés européennes luttent toujours avec les conséquences des dictatures communistes athées d’Europe centrale et orientale qui influencent encore les attitudes, suscitent la méfiance et empêchent une véritable réconciliation entre l’Est et l’Ouest.
Alors que nous oeuvrons avec ardeur à une Europe réconciliée et unie que nous attendons impatiemment, nous déplorons que de nouveaux murs de séparation viennent se dresser entre les nations, les cultures et les religions. Nous voyons apparaître de nouvelles divisions – entre les habitants de longue date et les migrants, les riches et les pauvres, les actifs et les chômeurs, les personnes dont les droits sont respectés et celles dont les droits sont bafoués.
Il y a des crises mondiales qui ont des conséquences mondiales. Le changement climatique et la destruction de l’environnement nous appellent à travailler à la sauvegarde de la création, tant en influençant les responsables politiques et les décideurs qu’en agissant individuellement pour réduire notre propre empreinte écologique et nos émissions de CO2. La grave crise financière doit nous inciter à distinguer l’occasion de mettre en place un nouvel ordre économique et de rappeler au monde la nécessité d’une économie basée sur la responsabilité éthique et la durabilité écologique – en même temps que nous devons veiller à ce qu’en tant qu’Eglises nous investissions nos ressources financières en respectant les mêmes normes élevées que nous imposons aux autres. Tout cela nous met en demeure de manifester notre engagement résolu en faveur du processus conciliaire de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création.
En dépit de tout cela, nous avons la ferme conviction qu’en tant que chrétiens nous avons une espérance spéciale à partager dans des situations qui semblent désespérées. Nous affirmons qu’il y a une espérance – tandis que nous poursuivons notre lutte en faveur de la vérité et de la justice. Il y a une espérance quand nous résistons à toutes les formes de violence et de racisme, quand nous défendons la dignité de chaque personne. Il y a une espérance quand nous insistons sur l’impératif d’une solidarité désintéressée entre les personnes et entre les peuples, quand nous luttons pour le respect sincère de la création.
Nous croyons que l’Europe peut et doit être un continent à l’esprit large, accueillant, ouvert à toutes et à tous. Nous affirmons que les portes doivent être ouvertes à toute personne fuyant les persécutions et la violence. Lors de cette Assemblée générale de la KEK, nous avons célébré le resserrement de la coopération avec la Commission des Eglises auprès des migrants en Europe. Cette démarche prendra une force particulière en 2010, “Année des Eglises européenne face au défi des migrations”, quand nous aurons ensemble l’occasion de témoigner de notre engagement chrétien en faveur des réfugiés et des migrants.
L’Assemblée, tournant ses regards vers l’avenir, a mis en place un groupe de travail chargé de mener à bien une révision de la KEK dans son ensemble, en réfléchissant à un but, une vision et des objectifs stratégiques communs – et en examinant quelles structures serviraient au mieux ces objectifs. L’Assemblée demande à toutes les Eglises membres de s’investir dans cet examen et de participer activement au travail en cours de la KEK.
Le défi lancé aux Eglises et aux chrétiens
Le défi lancé par l’Assemblée générale à toutes les Eglises membres est le message audacieux de l’espérance – une espérance qui ne s’exprime pas dans des déclarations vides, mais dans des actes concrets et dans une foi vivante.
Nous affirmons que les Eglises doivent travailler en faveur de la justice et dire la vérité aux puissants ! Cela signifie briser les murs entre les personnes, les cultures et les religions et apprendre à distinguer l’image de Dieu dans le visage de “l’autre”. Cela signifie respecter et non pas seulement tolérer les autres êtres humains. Par-dessus tout, cela signifie trouver de nouveaux moyens d’exprimer notre solidarité avec les pauvres qui sont près de nous et dans d’autres parties de notre monde. Souvenons-nous ensemble de ces paroles de l’apôtre Pierre : “Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte, mais que ce soit avec douceur et respect.” ( 1 Pierre 3,15)